Abonnement, numéros 31 à 38
Numéros 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37 et 38
8 × 20 pages et parfois plus
21 × 29,7 cm, CMJN
Conception graphique: Syndicat
2021-2022
7€ par numéro et 50€ les 8
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n°01 — Une collection : Rouge-gorge aux éditions Cent pages par SpMillot. Auteur : Thierry Chancogne
Auteur : Thierry Chancogne.
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 octobre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Auteur : Thierry Chancogne.
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 octobre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Sp Millot. S pour Sophie, P pour Philippe. Sp comme le monogramme typographique d’une entité ligaturée. Millot comme « ville » et pas comme « Villon » – que Philippe adore pourtant tellement – pour la famille.
Sp Millot. Un travail du texte par des graphistes qui le lisent. Un travail lettré de la lettre et de sa composition dans la page et la séquence du livre. Un travail typographique qui sait qu’inscrire un écrit est aussi bien dessiner qu’écrire, que réfléchir et faire jouer l’écriture. Décider, désigner, signer. Se raconter des histoires dans l’Histoire et disséminer les indices. Arranger et faire miroiter les matières. Matières du récit, matières du texte, matières du livre et des conditions de sa mise en œuvre.
n°24 — Une identité de théâtre : le Schauspielhaus par Cornel Windlin. Auteurs : Étienne Hervy et Thierry Chancogne
Auteurs: Étienne Hervy et Thierry Chancogne
36 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
23 septembre 2020
ISBN: 979-10-95991-17-5
ISSN: 2558-2062
Auteurs: Étienne Hervy et Thierry Chancogne
36 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
23 septembre 2020
ISBN: 979-10-95991-17-5
ISSN: 2558-2062
Une masse
Conçue par Cornel Windlin (et/avec Gregor Huber) communication du Schauspielhaus de Zürich pour les saisons 2009/10 et 2010/11 apparaît simultanément à l’arrêt de la collaboration de designers avec le théâtre : le Grand Prix de la biennale de Brno en 2010, le 1er prix du concours international et une exposition à Chaumont l’année suivante en même temps qu’un Swiss Federal Design Award, une brève apparition dans les revues et sites spécialisés et puis rien. Une fois encore, Cornel Windlin est redevenu rare, laissant un travail qui s’impose dans un silence lourd par son amplitude et sa complétude. Par la masse protéiforme de l’imagerie médiatique qu’il réactive.
Séries d’affiches de saison, affiches de spectacle, programmes annuels et mensuels, livrets dédiés à chaque pièce, invitations, flyers, matériel graphique de la programmation jeune public… tout est là, composé dans une graisse tunée spécifiquement de l’Unica77 numérisé avec l’équipe originelle de ses concepteurs par la fonderie Lineto (Windlin aussi), tout fait bloc dans cet aveuglement propre aux jours d’éclipse où se détache le disque noir choisi comme identifiant par Windlin pour le Schauspielhaus. Dix années plus tard, il s’agira d’en proposer une réception méticuleusement ordonnée, renseignée par Cornel Widlin et mise en perspective cavalière par l’analyse de Thierry Chancogne.
n°29 — Girls : Esthétisation du politique et manipulation du divertissement. Auteure : Alexandra Midal
Inventée par John Tiller dans une filature de coton en 1880, l’origine britannique de la danse synchronisée est rapidement oubliée à Berlin où les revues s’imposent comme l’expression de la standardisation et du capitalisme américain. Les fameuses Tiller Girls incarnent la « New Woman » moderne et les spectacles rassemblent plus de 4 millions de spectateurs chaque année. Séduit, Hitler demande à disposer d’une troupe : les Hiller Girls. Face à face, les deux revues sont des répliques que formellement rien ne permet de distinguer, mais qui délivrent des messages opposés.
La danse synchronisée dévoile les formes données au discours politique entre démocratie et fascisme de la République de Weimar à la prise de pouvoir par le NSDAP. Entre pouvoir des formes et formes du pouvoir, face aux destructions des villes, aux décrets bannissant l’usage du Fraktur et la destruction de l’art dégénéré, ces spectacles de danse, sans doute, parce qu’ils sont populaires, montrent que le national socialisme a utilisé des stratégies insidieuses et invisibles, vidant le contenu des formes pour n’en garder que l’apparence, et que cette pratique de l’ombre se révèle au final tout aussi barbare que la destruction et les autodafés.