Abonnement, numéros 39 à 45
Numéros 39, 40, 41, 42, 43, 44 et 45
7 × 20 pages et parfois plus
21 × 29,7 cm, CMJN
Conception graphique: Syndicat
2021-2024
7€ par numéro et 44€ les 7
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n°21 — Un original : Les Plus beaux livres suisses 2004-2006. Auteurs : James Langdon, Laurent Benner et Adrian Samson
Entretien de Laurent Benner par James Langdon
Photos : Adrian Samson
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 mars 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Entretien de Laurent Benner par James Langdon
Photos : Adrian Samson
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 mars 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Le concours des Plus beaux livres suisses a été organisé presque sans interruption par l’Office Fédéral de la Culture depuis 1943. Un prix de la conception du livre avec une telle histoire, inscrit dans une telle culture nationale de la typographie, qui offre des perspectives significatives sur le graphisme éditorial, les valeurs culturelles de ses commanditaires et les discours critiques qui l’accompagnent.
Chaque année, un catalogue généreux réalisé par un des graphistes lauréats des années précédentes vient documenter les livres primés. La dimension auto-réflexive inhérente à ce genre de catalogue – livre de livres, graphisme de graphisme – propose un cadre aussi stimulant que risqué aux concepteurs de livres. Un regard rétrospectif sur les deux dernières décennies de catalogues donne à voir une divergence évidente des pratiques graphiques. Après un ou une série d’ouvrages – souvent les graphistes sont mandatés sur deux ou trois catalogues – d’une sophistication toute conceptuelle suit une simple documentation visuelle. Après une proposition sobre et finement ouvragée, vient quelque chose de fastueux ou d’expérimental.
Les catalogues 2004-2006 ont été conçus par Laurent Benner, un designer suisse travaillant à Londres, et dessinés en collaboration avec le designer anglais Jonathan Hares. La proposition de Laurent pour le catalogue 2004 était audacieuse. Il a contacté les imprimeurs de chacun des vingt livres primés de cette année et leur a demandé de réimprimer une section de leur livre. Toutes les sections réimprimées ont ensuite été reliées en Suisse, avec quelques pages supplémentaires au début et à la fin, pour constituer le catalogue.
n°16 — Une reproduction : Ce que veut El Lissitzky. Auteur : James Langdon
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Je suis rarement satisfait quand je vois une production graphique imprimée à l’origine dans deux encres reproduite en quadrichromie. Avant l’avènement commercial de l’impression offset, les couleurs élémentaires d’impression – de Gutenberg à Tschichold – étaient le noir et le rouge. Au début du XXe siècle, les graphistes utilisaient le noir et le rouge non pas pour tenter de recréer le spectre de couleurs reconnu par l’œil humain, mais bien pour donner un impact graphique singulier. Pour faire la distinction. Pour créer du dynamisme. Incarner une idéologie dans la page. En particulier, la combinaison de noir et de rouge sur du papier blanc est devenue synonyme du Suprématisme et du graphisme révolutionnaire russe.
Les procédés de traitement d’image contemporains peuvent permettre des reproductions extraordinaires de cette esthétique historique. Une photo numérique haute résolution d’un livre original imprimé en noir et rouge des années 1920 peut être traitée à l’aide d’un profil de couleur afin de calibrer son apparence à chacune des étapes de travail : la correction des couleurs dans les logiciels, l’épreuvage et l’impression. Cette méthode de travail permet finalement d’obtenir une image belle et précise de cet artefact graphique tel qu’il se présente aujourd’hui, jusqu’aux détails les plus fins de sa patine, de sa décoloration due à l’exposition au soleil et aux nombreuses autres subtilités qui le définissent comme un objet d’archives.
Mais une telle reproduction présente un étrange anachronisme technique. Qu’en est-il des contraintes qui ont à l’origine façonné la conception de ce livre – le lien implicite entre les deux couleurs de son graphisme et l’architecture de la presse à une ou deux couleurs sur laquelle il a été imprimé ? Ne sont-elles pas importantes ? Peuvent-elles être reproduites ?
Je compare ici les reproductions imprimées de l’iconique couverture noire et rouge du livre Die Kunstismen(1925), conçu par le russe El Lissitzky. Publiées entre 1967 et 2017, ces images traitent des caractéristiques matérielles de la couleur du livre original de différentes manières, faisant appel à des notions contradictoires de fidélité.
n°20 — L’or blanc et l’espace d’un signe : Roger, Charlotte, Pierre et les Arcs. Auteure : Catherine Guiral
Auteure : Catherine Guiral
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
4 mars 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Auteure : Catherine Guiral
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
4 mars 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Connu comme « l’homme aux cent millions de couvertures » et acteur majeur dans l’histoire du design graphique français durant les Trente Glorieuses, Pierre Faucheux a aussi pratiqué une riche activité d’agenceur d’espaces. À la fin des années 1960 il est invité par Charlotte Perriand à participer à l’aventure de la station de sports d’hiver des Arcs. « Construction d’un imaginaire » pensée par l’ingénieur Roger Godino, les Arcs, station savoyarde d’un autre genre, s’incarneront dans un signe particulier qui raconte le double intérêt que Faucheux eut pour l’espace et ses transformations.