Mitim. Trois lettres interpolées en palindrome et en ambigramme. /Mit/, en néerlandais comme en allemand avec. Trois sommets, un effet de symétrie et de circulation. La structure triadique du signe. De ce qui tient lieu. De ce qui relie. Signifiant, Signifié, Référent.
Mitim, une typographie dessinée par Radim Peško pour Dot dot dot. À nouveau trois signes et une diffusion. Trois points qui se suivent et invitent à la poursuite, même si la périodicité de cette indispensable revue a cessé après 10 ans et vingt numéros.
Mitim, une figure filée du triangle qui en appelle à l’astérisme, ⁂ , constellation d’étoiles qui est la figure même de la constitution du sens en même temps que le signe typographique du changement de paragraphe ou couillard. Signe fécond de la rupture et de la suite qui marque la condition de tout texte et de toute parution périodique. Signe qui propose, dans sa forme de suite horizontale d’étoiles, un équivalent du triple point de suspension, en anglais dot dot dot.
Mitim, une figure triangulée qui renvoie aux signes typographiques de la logique et de la relation mathématique : conséquence ·˙·, cause ˙·˙. Dans certaines expressions maçonniques, une figure qui est celle de l’abréviation, de la prévisibilité de la redondance comme de ce qui est caché dans le signe : le signe du secret à déployer, du secret à poursuivre.
Mitim, un dessin de caractère qui s’étend à un projet artistique et typographique auto-réflexif. Un alphabet qui évolue et s’adapte au cycle des parutions d’une revue en forme de suite.