n°56 — Le livre photo : Le nouveau visage de la photophilie. Auteur : Clément Chéroux + une sélection de livre réalisée avec Théophile Calot
Mai 2025
n°56 — Le livre photo : Le nouveau visage de la photophilie. Auteur : Clément Chéroux + une sélection de livre réalisée avec Théophile Calot
Mai 2025
n°19 — Une histoire : des graphistes éditeurs. Auteur : Thierry Chancogne
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : Thierry Chancogne
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMYK
5 février 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : Thierry Chancogne
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMYK
5 février 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Dès 1275, on statue dans le Royaume de France sur les droits des stationarii (copistes) et des librarii (libraires) (Friedrich Karl von Savigny (auteur et éditeur), Histoire du droit romain au Moyen-Âge, Tome III, Charles Hingray, Paris, 1839 (1815), p. 415) fraîchement émancipés du joug de l’Église.
C’est qu’il s’agit, avant même l’invention de l’imprimerie, de régler la circulation des écrits et la définition de ceux qui sont en charge de leur inscription et de leur diffusion.
C’est que, bien avant la figure moderne du typographe repérée par Robin Kinross au XVIIe avec The Doctrine of Handy-Works: Applied to the Art of Printing de Joseph Moxon (Robin Kinross, La typographie moderne : Un essai d’histoire critique, B 42, Paris, 2012 (1992) p. 11-12), les graphistes, les copistes et les typographes comme Geoffroy Tory ou Henri Estienne l’Ancien ont aussi été libraires et éditeurs en réfléchissant leur pratique et les contenus qu’ils amenaient sur la place publique.
Or il semble qu’il soit temps de refaire le point sur cette ancienne tradition, alors que de plus en plus de graphistes et de graphic designers fondent leur maison d’édition pour défendre leur ligne éditoriale dans les deux sens que prend ce mot en anglais : à la fois dans le sens de l’editing et du choix et de l’ordonnancement des matières graphiques, mais aussi au sens du publishing, soit une certaine éthique de la diffusion et de la publicité des contenus.
n°16 — Une reproduction : Ce que veut El Lissitzky. Auteur : James Langdon
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Je suis rarement satisfait quand je vois une production graphique imprimée à l’origine dans deux encres reproduite en quadrichromie. Avant l’avènement commercial de l’impression offset, les couleurs élémentaires d’impression – de Gutenberg à Tschichold – étaient le noir et le rouge. Au début du XXe siècle, les graphistes utilisaient le noir et le rouge non pas pour tenter de recréer le spectre de couleurs reconnu par l’œil humain, mais bien pour donner un impact graphique singulier. Pour faire la distinction. Pour créer du dynamisme. Incarner une idéologie dans la page. En particulier, la combinaison de noir et de rouge sur du papier blanc est devenue synonyme du Suprématisme et du graphisme révolutionnaire russe.
Les procédés de traitement d’image contemporains peuvent permettre des reproductions extraordinaires de cette esthétique historique. Une photo numérique haute résolution d’un livre original imprimé en noir et rouge des années 1920 peut être traitée à l’aide d’un profil de couleur afin de calibrer son apparence à chacune des étapes de travail : la correction des couleurs dans les logiciels, l’épreuvage et l’impression. Cette méthode de travail permet finalement d’obtenir une image belle et précise de cet artefact graphique tel qu’il se présente aujourd’hui, jusqu’aux détails les plus fins de sa patine, de sa décoloration due à l’exposition au soleil et aux nombreuses autres subtilités qui le définissent comme un objet d’archives.
Mais une telle reproduction présente un étrange anachronisme technique. Qu’en est-il des contraintes qui ont à l’origine façonné la conception de ce livre – le lien implicite entre les deux couleurs de son graphisme et l’architecture de la presse à une ou deux couleurs sur laquelle il a été imprimé ? Ne sont-elles pas importantes ? Peuvent-elles être reproduites ?
Je compare ici les reproductions imprimées de l’iconique couverture noire et rouge du livre Die Kunstismen(1925), conçu par le russe El Lissitzky. Publiées entre 1967 et 2017, ces images traitent des caractéristiques matérielles de la couleur du livre original de différentes manières, faisant appel à des notions contradictoires de fidélité.
n°02 — Une plateforme technique : www.colorlibrary.ch par Maximage. Auteure : Manon Bruet
Épuisé
Auteure : Manon Bruet.
12 pages, 21 × 29,7 cm, Noir et Cyan + 1 poster A2, 3 PMS
+ 1 poster A2, CMJN (réservé aux abonnés) (épuisé)
8 novembre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Épuisé
Auteure : Manon Bruet.
12 pages, 21 × 29,7 cm, Noir et Cyan + 1 poster A2, 3 PMS
+ 1 poster A2, CMJN (réservé aux abonnés) (épuisé)
8 novembre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Le projet de recherches Workflow, mené à l’écal par Tatiana Rhis, Guy Meldem, et Julien Tavelli et David Keshavjee (Maximage), s’intéresse aux nouvelles technologies de l’objet imprimé. Il consiste en une série d’expériences qui tentent de déjouer les technologies de production aujourd’hui à disposition, provoquer le hasard et les accidents afin d’obtenir des résultats inédits. Plus que de se questionner sur le détournement possible des outils, Workflow en explore la technicité, les modes de fonctionnement et les failles. Ce programme poursuit ainsi le champ d’expérimentations ouvert par le studio suisse Maximage depuis 2008. Déjà dans le cadre de leur diplôme à l’écal, Julien Tavelli et David Keshavjee associaient les techniques manuelles et numériques pour développer leurs propres outils de production, et notamment leurs propres modalités d’impressions. De leurs expériences sont nées, entre autres, la typographie « Programme », et la publication « Les impressions magiques », qui apparaît aujourd’hui comme un objet manifeste de leur démarche.
Un des premiers résultats du programme Workflow est la création d’une série de profils colorimétriques permettant de convertir des images numériques pour l’impression avec une, deux, trois, quatre ou cinq couleurs d’accompagnement, qu’elles soient basiques, pastels, fluos ou métallisées.
Le travail sur ces profils a deux visées. Il sert à sensibiliser les étudiants de l’écal à la gestion et la théorie de la couleur; mais il permet aussi, et ce pour la première fois, l’automatisation d’opérations et de réglages jusqu’alors réalisés au cas par cas et manuellement sur les logiciels de retouches et de PAO.
Revendiquant une solution « novatrice » et « professionnelle » pour le traitement de la couleur, l’écal et le programme Workflow lancent en 2016 le site www.colorlibrary.ch, qui propose ces profils à la vente. La plateforme apparaît comme une bibliothèque en ligne présentant une grande variété de profils aux différentes combinaisons colorées. Les différents profils s’affichent à l’écran, appliqués aux photographies de l’iranienne Shirana Shahbazi, qui semblent rejouer les codes des images types Photoshop—du papillon à l’œil et de la nature morte à la cascade.
À partir de l’analyse de la structure de cette plateforme, des langages esthétiques et terminologiques qu’elle convoque et de leurs limites, nous ouvrirons plusieurs champs d’investigations, plus largement liés à la question des outils et des modes de production des images.