n°53 — Le livre photo : Le nouveau visage de la photophilie. Auteur : Clément Chéroux + une sélection de livre réalisée avec Théophile Calot
Mai 2025
n°53 — Le livre photo : Le nouveau visage de la photophilie. Auteur : Clément Chéroux + une sélection de livre réalisée avec Théophile Calot
Mai 2025
n°26 — Des systèmes de production : auto publication et impression en ligne, modèle à la demande. Auteure : Manon Bruet
Auteure: Manon Bruet
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
4 novembre 2020
ISBN : 979-10-95991-17-5
ISSN : 2558-2062
Auteure: Manon Bruet
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
4 novembre 2020
ISBN : 979-10-95991-17-5
ISSN : 2558-2062
En 2008, le graphiste anglais James Goggin mène un workshop de deux jours avec les étudiant·e·s en design à la Hochschule Darmstadt, en Allemagne. L’objet qui en résulte prend tour à tour les allures d’un album photos, d’un spécimen typographique et d’un nuancier. Sur la couverture, la phrase « Dear Lulu, Please try and print these line, colour, pattern, format, texture and typography tests for us » constitue une adresse claire à la plateforme d’impression en ligne que ce livre se propose d’éprouver.
Dix ans plus tard, l’offre s’est diversifiée et le succès de telles plateformes est indéniable – le phénomène s’est d’ailleurs étendu bien au-delà du champ de l’édition. Alors que certains déplorent une concurrence déloyale faite aux imprimeurs, d’autres, professionnels ou amateurs, y voient une liberté inouïe de pouvoir imprimer et diffuser à faible coût des objets plutôt bien finis.
Au sein de ces systèmes de production, les possibilités sont multiples mais restent limitées, et cela pose évidemment la question de la standardisation possible des formes et des formats. Néanmoins, avec le Print On Demand, il semble que l’enjeu ne réside plus tellement dans la matérialité d’un objet (le choix d’un format, d’un papier ou d’un façonnage particulier) mais plutôt dans l’existence même de cet objet, en dehors des circuits de production et de diffusion habituels.
n°06 — Une suite de gestes : Invisible Touch. De Farocki à l’Architecture Aujourd’hui, quelques notes sur le manuel des choses. Auteure : Catherine Guiral
Auteure : Catherine Guiral
2 × 16 pages, 21 × 29,7 cm, N/B
10 janvier 2018
ISBN : 979-10-95991-05-2
ISSN : 2558-2062
Auteure : Catherine Guiral
2 × 16 pages, 21 × 29,7 cm, N/B
10 janvier 2018
ISBN : 979-10-95991-05-2
ISSN : 2558-2062
n°16 — Une reproduction : Ce que veut El Lissitzky. Auteur : James Langdon
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Je suis rarement satisfait quand je vois une production graphique imprimée à l’origine dans deux encres reproduite en quadrichromie. Avant l’avènement commercial de l’impression offset, les couleurs élémentaires d’impression – de Gutenberg à Tschichold – étaient le noir et le rouge. Au début du XXe siècle, les graphistes utilisaient le noir et le rouge non pas pour tenter de recréer le spectre de couleurs reconnu par l’œil humain, mais bien pour donner un impact graphique singulier. Pour faire la distinction. Pour créer du dynamisme. Incarner une idéologie dans la page. En particulier, la combinaison de noir et de rouge sur du papier blanc est devenue synonyme du Suprématisme et du graphisme révolutionnaire russe.
Les procédés de traitement d’image contemporains peuvent permettre des reproductions extraordinaires de cette esthétique historique. Une photo numérique haute résolution d’un livre original imprimé en noir et rouge des années 1920 peut être traitée à l’aide d’un profil de couleur afin de calibrer son apparence à chacune des étapes de travail : la correction des couleurs dans les logiciels, l’épreuvage et l’impression. Cette méthode de travail permet finalement d’obtenir une image belle et précise de cet artefact graphique tel qu’il se présente aujourd’hui, jusqu’aux détails les plus fins de sa patine, de sa décoloration due à l’exposition au soleil et aux nombreuses autres subtilités qui le définissent comme un objet d’archives.
Mais une telle reproduction présente un étrange anachronisme technique. Qu’en est-il des contraintes qui ont à l’origine façonné la conception de ce livre – le lien implicite entre les deux couleurs de son graphisme et l’architecture de la presse à une ou deux couleurs sur laquelle il a été imprimé ? Ne sont-elles pas importantes ? Peuvent-elles être reproduites ?
Je compare ici les reproductions imprimées de l’iconique couverture noire et rouge du livre Die Kunstismen(1925), conçu par le russe El Lissitzky. Publiées entre 1967 et 2017, ces images traitent des caractéristiques matérielles de la couleur du livre original de différentes manières, faisant appel à des notions contradictoires de fidélité.