Abonnement, numéros 39 à 45

Numéros 39, 40, 41, 42, 43, 44 et 45
7 × 20 pages et parfois plus
21 × 29,7 cm, CMJN
Conception graphique: Syndicat
2021-2024
7€ par numéro et 44€ les 7
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n°16 — Une reproduction : Ce que veut El Lissitzky. Auteur : James Langdon
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm
+ 1 poster A2, CMYK + 1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Je suis rarement satisfait quand je vois une production graphique imprimée à l’origine dans deux encres reproduite en quadrichromie. Avant l’avènement commercial de l’impression offset, les couleurs élémentaires d’impression – de Gutenberg à Tschichold – étaient le noir et le rouge. Au début du XXe siècle, les graphistes utilisaient le noir et le rouge non pas pour tenter de recréer le spectre de couleurs reconnu par l’œil humain, mais bien pour donner un impact graphique singulier. Pour faire la distinction. Pour créer du dynamisme. Incarner une idéologie dans la page. En particulier, la combinaison de noir et de rouge sur du papier blanc est devenue synonyme du Suprématisme et du graphisme révolutionnaire russe.
Les procédés de traitement d’image contemporains peuvent permettre des reproductions extraordinaires de cette esthétique historique. Une photo numérique haute résolution d’un livre original imprimé en noir et rouge des années 1920 peut être traitée à l’aide d’un profil de couleur afin de calibrer son apparence à chacune des étapes de travail : la correction des couleurs dans les logiciels, l’épreuvage et l’impression. Cette méthode de travail permet finalement d’obtenir une image belle et précise de cet artefact graphique tel qu’il se présente aujourd’hui, jusqu’aux détails les plus fins de sa patine, de sa décoloration due à l’exposition au soleil et aux nombreuses autres subtilités qui le définissent comme un objet d’archives.
Mais une telle reproduction présente un étrange anachronisme technique. Qu’en est-il des contraintes qui ont à l’origine façonné la conception de ce livre – le lien implicite entre les deux couleurs de son graphisme et l’architecture de la presse à une ou deux couleurs sur laquelle il a été imprimé ? Ne sont-elles pas importantes ? Peuvent-elles être reproduites ?
Je compare ici les reproductions imprimées de l’iconique couverture noire et rouge du livre Die Kunstismen(1925), conçu par le russe El Lissitzky. Publiées entre 1967 et 2017, ces images traitent des caractéristiques matérielles de la couleur du livre original de différentes manières, faisant appel à des notions contradictoires de fidélité.
n°17 — Un acronyme : ACAB. Auteurs : Ariane Bosshard, Jérôme Dupeyrat, Olivier Huz et Julie Martin
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteurs : Ariane Bosshard, Jérôme Dupeyrat, Olivier Huz et Julie Martin
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
26 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Épuisé — Disponible uniquement avec l’abonnement à la saison 2
Auteurs : Ariane Bosshard, Jérôme Dupeyrat, Olivier Huz et Julie Martin
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
26 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
L’acronyme ACAB, souvent vu dans l’espace urbain sous forme de graffitis ou de stickers, est apparu au Royaume-Uni dans les années 1970 en lien avec la culture punk, et y a été popularisé lors des mouvements sociaux des années 1980. Signifiant « All Cops Are Bastards », il s’est largement répandu dans l’espace public international ces vingt dernières années, dans le sillage de diverses mouvances politiques, de l’altermondialisme aux gilets jaunes en passant par le black bloc et les ZAD, et en faisant également l’objet de diverses variantes telles que « All Capitalists Are Bastards », « All Colors Are Beautiful » ou encore « All Cats Are Beautiful ».
Observer les inscriptions ACAB (ou 1312, en version chiffrée) permet de traverser de multiples terrains politiques, mais aussi plusieurs cultures visuelles (anar, punk, hip-hop, LOL) parmi lesquelles migre cet acronyme. C’est au cours de cette circulation scripturale, graphique et visuelle qu’il devient à la fois un signe de reconnaissance et un énoncé polysémique.
n°24 — Une identité de théâtre : le Schauspielhaus par Cornel Windlin. Auteurs : Étienne Hervy et Thierry Chancogne
Auteurs: Étienne Hervy et Thierry Chancogne
36 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
23 septembre 2020
ISBN: 979-10-95991-17-5
ISSN: 2558-2062
Auteurs: Étienne Hervy et Thierry Chancogne
36 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
23 septembre 2020
ISBN: 979-10-95991-17-5
ISSN: 2558-2062
Une masse
Conçue par Cornel Windlin (et/avec Gregor Huber) communication du Schauspielhaus de Zürich pour les saisons 2009/10 et 2010/11 apparaît simultanément à l’arrêt de la collaboration de designers avec le théâtre : le Grand Prix de la biennale de Brno en 2010, le 1er prix du concours international et une exposition à Chaumont l’année suivante en même temps qu’un Swiss Federal Design Award, une brève apparition dans les revues et sites spécialisés et puis rien. Une fois encore, Cornel Windlin est redevenu rare, laissant un travail qui s’impose dans un silence lourd par son amplitude et sa complétude. Par la masse protéiforme de l’imagerie médiatique qu’il réactive.
Séries d’affiches de saison, affiches de spectacle, programmes annuels et mensuels, livrets dédiés à chaque pièce, invitations, flyers, matériel graphique de la programmation jeune public… tout est là, composé dans une graisse tunée spécifiquement de l’Unica77 numérisé avec l’équipe originelle de ses concepteurs par la fonderie Lineto (Windlin aussi), tout fait bloc dans cet aveuglement propre aux jours d’éclipse où se détache le disque noir choisi comme identifiant par Windlin pour le Schauspielhaus. Dix années plus tard, il s’agira d’en proposer une réception méticuleusement ordonnée, renseignée par Cornel Widlin et mise en perspective cavalière par l’analyse de Thierry Chancogne.