n°54 — Direction artistique dans l’art. Auteures : Michela Zoppi et Rory McGrath
Mai 2025
Plus d’informations à venir
n°54 — Direction artistique dans l’art. Auteures : Michela Zoppi et Rory McGrath
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n°01 — Une collection : Rouge-gorge aux éditions Cent pages par SpMillot. Auteur : Thierry Chancogne
Auteur : Thierry Chancogne.
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 octobre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Auteur : Thierry Chancogne.
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 octobre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Sp Millot. S pour Sophie, P pour Philippe. Sp comme le monogramme typographique d’une entité ligaturée. Millot comme « ville » et pas comme « Villon » – que Philippe adore pourtant tellement – pour la famille.
Sp Millot. Un travail du texte par des graphistes qui le lisent. Un travail lettré de la lettre et de sa composition dans la page et la séquence du livre. Un travail typographique qui sait qu’inscrire un écrit est aussi bien dessiner qu’écrire, que réfléchir et faire jouer l’écriture. Décider, désigner, signer. Se raconter des histoires dans l’Histoire et disséminer les indices. Arranger et faire miroiter les matières. Matières du récit, matières du texte, matières du livre et des conditions de sa mise en œuvre.
n°21 — Un original : Les Plus beaux livres suisses 2004-2006. Auteurs : James Langdon, Laurent Benner et Adrian Samson
Entretien de Laurent Benner par James Langdon
Photos : Adrian Samson
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 mars 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Entretien de Laurent Benner par James Langdon
Photos : Adrian Samson
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
25 mars 2020
ISBN: 979-10-95991-16-8
ISSN: 2558-2062
Le concours des Plus beaux livres suisses a été organisé presque sans interruption par l’Office Fédéral de la Culture depuis 1943. Un prix de la conception du livre avec une telle histoire, inscrit dans une telle culture nationale de la typographie, qui offre des perspectives significatives sur le graphisme éditorial, les valeurs culturelles de ses commanditaires et les discours critiques qui l’accompagnent.
Chaque année, un catalogue généreux réalisé par un des graphistes lauréats des années précédentes vient documenter les livres primés. La dimension auto-réflexive inhérente à ce genre de catalogue – livre de livres, graphisme de graphisme – propose un cadre aussi stimulant que risqué aux concepteurs de livres. Un regard rétrospectif sur les deux dernières décennies de catalogues donne à voir une divergence évidente des pratiques graphiques. Après un ou une série d’ouvrages – souvent les graphistes sont mandatés sur deux ou trois catalogues – d’une sophistication toute conceptuelle suit une simple documentation visuelle. Après une proposition sobre et finement ouvragée, vient quelque chose de fastueux ou d’expérimental.
Les catalogues 2004-2006 ont été conçus par Laurent Benner, un designer suisse travaillant à Londres, et dessinés en collaboration avec le designer anglais Jonathan Hares. La proposition de Laurent pour le catalogue 2004 était audacieuse. Il a contacté les imprimeurs de chacun des vingt livres primés de cette année et leur a demandé de réimprimer une section de leur livre. Toutes les sections réimprimées ont ensuite été reliées en Suisse, avec quelques pages supplémentaires au début et à la fin, pour constituer le catalogue.
n°04 — Une communication : Cartons d’invitation de l’artiste Stanley Brouwn. Auteure : Céline Chazalviel
Auteure : Céline Chazalviel.
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
+ 1 A1 poster, CMJN (réservé aux abonnés ou sur demande)
6 décembre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Auteure : Céline Chazalviel.
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
+ 1 A1 poster, CMJN (réservé aux abonnés ou sur demande)
6 décembre 2017
ISBN : 979-10-95991-04-5
ISSN : 2558-2062
Si l’on peut prêter à Stanley Brouwn une volonté de dissocier sa production artistique de sa personne et de révéler des altérités par la maitrise de son image et de celle de son travail, on peut aussi deviner une intention de focaliser l’attention du public sur ses expositions. Derrière les normes mises en place pour la communication relative à ses expositions, l’usage exclusif de minuscules et de l’helvetica, le refus de reproduire des images de son travail, de produire (ou de laisser produire) un commentaire écrit au sujet de ce même travail, d’apparaître dans un contexte de vernissage ou encore de répondre à une interview, l’artiste construit son identité par ellipses. Depuis sa première participation à la Dokumenta 5 (1972), les récits liés à cette attitude tracent les contours d’une posture artistique qui dépasse le cas particulier. L’exemple des cartons d’invitation de ses expositions personnelles en est symptomatique: composés quasiment exclusivement en helvetica, en l’absence de majuscules et, cela, faisant fi de l’identité graphique de la galerie ou de l’institution invitante, ils semblent impossibles à dater, à vingt ans près. Cette maitrise révèle que les choix graphique et typographique représentent un des espaces de la neutralité construite par Brouwn à l’instar d’autres artistes et théoricien(ne)s de sa génération, et celles à suivre. Selon une des positions de Sol Lewitt « les artistes conceptuels sont plus mystiques que rationalistes » et le cas Brouwn a matière à rayonner. Que ce soit par la voie d’une médiation adoptée par l’artiste lui-même et de la relation à l’institution qu’elle suppose, celle du mythe de l’autonomie de l’œuvre, du rapport à la documentation, au commentaire et à l’analyse d’une œuvre ou encore des conditions de réception, Brouwn échappe à la catégorie de l’artiste conceptuel et incite à mesurer les échos contemporains de sa radicalité.